Il était une fois

Mes premiers pas ... en mosaïque


L'initiation à la mosaïque est venue anecdotiquement. Lors d'un week-end passé avec ma sœur cadette, que je vois de façon sporadique, dirons-nous, je découvris qu'elle avait ajouté une corde à son "harpe" de talents : la mosaïque. Ce fut comme incongru pour moi : je ne voyais en rien le lien avec "notre" histoire familiale" aussi je lui demandais :
"Mais d'où ça t'est venu ?
- Comment ça ?" dit-elle dans un ton entre l'ironie et la moquerie.
-Qu'est-ce qui t'a orienté vers ça ? La mosaïque, ça ne tombe pas du ciel et de près ou de loin, nous n'avons pas dans notre entourage quelqu'un pratiquant cette activité. Alors? J'étais époustouflée et plutôt intriguée, j'avais soif de réponses... comme à l'accoutumée.
- J'ai un ami qui m'a fait découvrir Briare.
-C'est quoi Briare ?
-Je t'y emmènerai si tu veux.
-Mais c'est quoi ? Un magasin ? Une galerie ?
-Une ville où se fabrique les émaux.
-Les quoi ?
-Les émaux, c'est comme ça que ça s'appelle. Les émaux de Briare.
J'étais là, comme hébétée, je sais bien faire parait-il car c'est la tête que j'ai lorsque mes turbines cérébrales se mettent en marche et que je suis intensément les connexions inter-neuronales se mettre en branle. bon, en passant, "émaux" c'est le pluriel "d'émail", là ça vous parle plus... à vous aussi, n'est-ce pas ?
Mais il faut savoir que cette usine ne fabrique pas que ça et moi j'avais devant les yeux ces couleurs et choses que je ne pouvais correctement nommer.



De suite, ma sœur me dit :
-Allez, tu vas essayer !
-Essayer quoi ?
-Je vais t'apprendre à mosaïquer, décida t-elle. Et nous avions lancé le mot.
-Mais non ! Je ne veux pas. C'est ton truc, c'est pas le mien, lui lançais-je. Je crois qu'au fond je n'avais jamais envisager que ma petite sœur m'apprenne quoique ce soit. Ah, l'ordre des choses peut conclure rapidement à des certitudes handicapantes. Mais ma sœur, loin de se laisser émouvoir par ma réticence, rajouta :
-Mais si, tu vas voir, je suis sûre que cela va te plaire, c'est amusant.
-Mais, mais... je ne sais pas faire !
-Je vais t'apprendre, je te dis. Allez ça va pas faire mal, Madame, poussez, poussez...